Cela faisait trois ans que les élèves de l’École Domaine du Possible attendaient ce concert. Reporté à de nombreuses reprises, ce concert a réuni sur scène un orchestre à l’école, de nombreux artistes professionnels et Nino Rossini, un ancien élève du dispositif orchestre à l’école ! Dans une salle comble et conquise, le public présent dans l’auditorium de l’Institut du monde arabe ce soir-là, a pu découvrir l’impact, la qualité et le professionnalisme des 49 jeunes musiciens de ce formidable orchestre à l’école d’Arles.
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© Caroline Bottaro - Orchestre à l'École
Introduit en vidéo, puis par un discours du président de l’association, Guillaume Borie, le concert a commencé avec une première partie assurée par Gautier Capuçon, Jérôme Ducros et l’orchestre à l’école d’Arles. Les titres s’enchaînent Ghir Enta (Souad Massi), Waltz by the river (Eleni Karaindrou), Danse hongroise n°1 (Brahms), Rabbi Jacob (Vladimir Cosma)… Et sont entrecoupés de joyeuses petites saynettes, écrites et jouées par les élèves de l’orchestre. « Jouer m’aide à exprimer mes émotions », explique par exemple une jeune trompettiste. Un petit groupe s’extirpe de l’orchestre avant le dernier morceau : c’est l’heure de chanter et danser pour La Foule d’Edith Piaf. La voix déjà chauffée, les enfants ont ensuite accompagné trois chansons de Daniel Auteuil, dont Les Petites Coupure issue de son dernier album.
Derrière, parmi les cuivres, s’est glissé un tromboniste plus grand que les autres… Nino Rossini a tout juste 17 ans.
© Caroline Bottaro - Orchestre à l'École
Nino Rossini est un ancien élève de l’orchestre à l’école de Flixecourt (80). En seulement trois années de pratique instrumentale, le jeune tromboniste décroche une mention très bien à l'examen de fin de troisième cycle. Nino étudie aujourd'hui au CRR de Douai en parallèle du lycée. Après la première partie du concert, ce dernier a accompagné Gautier Capuçon (Jérôme Ducros au piano) dans une pièce en duo d’Haendel, Sonate en sol mineur pour 2 violoncelles. « Cherchez l’erreur », plaisantera Pépita, élève de l’orchestre et présentatrice le temps de la soirée. Pourtant, Nino Rossini a épaté le public, l’harmonie des deux instruments résonne encore dans l’auditorium.
📻 L'interview de Nino Rossini sur France Bleu Picardie
🎧 Fin Prêts épisode 4 (SoGoodRadio) : Aurianne, Nino et l'initiative orchestre à l'école
Un grand bravo à tous les élèves de l’orchestre à l’école Domaine du Possible d’Arles, tous leurs professeurs et plus particulièrement leur cheffe d’orchestre Mathilde Monteaux. Ce concert s’est fait dans des circonstances tout à fait exceptionnelles, avec le décès, quelques jours plus tôt, de Jean-Paul Capitani, co-fondateur avec Françoise Nyssen, de l’école Domaine du Possible.
Pour lui rendre un vibrant hommage, les enfants ont tenu à interpréter, au pied levé, un extrait de Chanoukia, œuvre magnifique composée par Etienne Perruchon.
« Il est parti avant-hier. L'école a perdu son phare qui n'avait de cesse de nous guider dans l'immensité du monde. Il devançait le lendemain et permettait l'avenir ». Il avait mille et une idée à la minute toutes plus belles et plus ambitieuses les unes que les autres, dont celle de fonder, avec Françoise Nyssen, une école : le domaine du possible. Une école dans laquelle chacun trouverait sa place pour grandir en confiance. Si nous sommes là ce soir sur scène avec des notes de musique qui vont bien au-delà des mots, c'est grâce à lui. Alors au nom de tous les enfants du possible merci Jean-Paul. Un chant d'Étienne Perruchon vole vers toi. » - Mathilde Monteaux
Merci à Gautier Capuçon, Daniel Auteuil, Jérôme Ducros, Colin Russeil, Nino Rossini pour leur participation (bénévole) et implication pour ce concert inoubliable.
Merci à Steinway & Sons Paris, à Yamaha, à Aloca Lutherie, pour le prêt de ces précieux instruments sur lesquels les artistes ont pu jouer. Un événement en partenariat avec Educlare, la Fondation Société Générale, Vivendi Create Joy.
Un grand merci à l’Institut du monde arabe et toute son équipe pour son accueil et avoir permis à cette soirée de trouver son écrin.