Lundi 16 mai, 9h30. Dans une petite salle de l’Ecole de Musique Arcarde Haut Jura, l’équipe de formateur.rice.s de l’association Orchestre à l’École rencontre les acteur.rice.s des orchestres à l’école de Morez.
Le but de cette réunion ? Optimiser et mettre en perspective la pratique des intervenant.e.s et des parties prenantes, afin de répondre au mieux aux besoins du territoire.
A Morez, une particularité : des orchestres à l’école sont mis en place dans toutes les écoles de la ville. Les élu.e.s, croyant dur comme fer à ce projet, lui ont accordé une importance considérable. Un cas exceptionnel en France.
Mais si les terres jurassiennes représentent, pour ainsi dire, un terreau fertile au déploiement des orchestres à l’école, il faut savoir comment entretenir et alimenter cette dynamique.
C’est ainsi qu’ont débarqué Mickael Ribault, Anne Laure Guenoux, Loic Renault et Philippe Boissel. Ayant pris contact avec l’équipe avant de venir, s’étant renseigné.e.s sur leurs souhaits, leurs attentes et leurs aspirations, ils.elles ont concocté une formation qui se déroulera sur 2 jour dans les locaux de l’école de musique concernée.
Non sans connaître ces besoins, ils.elles se sont pour autant laissé un droit de réserve. L’essentiel de la formation se construit une fois sur place, en temps réel. Tout de suite après avoir rencontré les équipes, il s’agit donc de s’adapter à elles.
En comprenant, tout d’abord, leur organisation au quotidien dans le détail et en profondeur. Puis, en les accompagnant dans un chemin réflexif sur les points à travailler. C’est une véritable dialectique : de la rencontre et de la discussion émergent les besoins, qui, une fois formulés, peuvent évoluer, et, dans le meilleur des cas, être assouvis.
L’idée est de fournir aux acteur.rice.s des outils pour répondre au jour le jour à des situations potentiellement problématiques, ou tout simplement conduire au mieux le travail pédagogique. Et ce, toujours dans l’optique de faire bénéficier aux enfants d’une expérience riche et d’un apprentissage complet.
C’est pourquoi l’essentiel du travail passe par le dialogue, la rencontre des acteur.rice.s entre eux, quelles que soient leurs rôles, leurs positions et leurs spécialités : les intervenant.e.s d’Orchestre à l’École agissent là comme des médiateur.rice.s, dont le travail s’effectue à la fois de façon formelle et informelle.
Une certaine importance est ainsi accordée aux temps de partage et de convivialité : repas dans des petites adresses locales, anecdotes partagées et moments entre deux portes, tout est mis à profit, et c’est ce qui rapproche.
A la fin de ces deux jours, après avoir beaucoup joué et pensé, l’équipe ressort soudée. Tout comme les enfants dont ils s’occupent, les intervenant.e.s ont appris, par la pratique musicale d’ensemble, à s’écouter et à se comprendre.
Ils.elles sont désormais en mesure de désigner quelles sont leurs forces et leurs faiblesses ; et surtout, ils ont l’envie de se retrouver, de réellement partager cette expérience qu’est l’Orchestre à l’École.
Désormais, place au plaisir, à l’improvisation, et à la cohésion autour de cette expérience féconde : dans le Jura, la culture des orchestres à l’école n’est pas prête de faiblir !