"Sur-Mesures" est une série de fiches pédagogiques pour appréhender les partitions créées lors des collaborations entre artistes et orchestres à l'école. A travers plusieurs étapes, déchiffrez, essayez, jouez les morceaux de Thomas Leleu, ¿Who's the Cuban?, Matthieu Saglio et Sorg & Napoleon Maddox avec votre orchestre.
Parce qu'au-delà des projets, les orchestres à l'école ont besoin au quotidien de répertoires qui leur permettent de construire en douceur la progression de chaque élève et du groupe, Orchestre à l'École a pensé cette sélection issue du partenariat avec la Fabrique à Musique Sacem.
Qui êtes-vous et quel a été votre parcours avant de croiser Orchestre à l’École sur votre chemin ?
Je suis musicienne intervenante de formation. Je l'ai été pendant une petite dizaine d'année en Mayenne, sur la communauté de communes de l'Ernée. Ensuite, j'ai été coordinatrice des dispositifs en milieu scolaire au conservatoire de Laval.
Comment êtes-vous devenue arrangeuse et formatrice de l’association ?
J'ai commencé à travailler avec Orchestre à l’Ecole il y a une dizaine d'année, au hasard d'une rencontre avec Marianne Blayau (fondatrice et secrétaire générale d’Orchestre à l’Ecole) par l'intermédiaire de Philippe Boissel (Orchestre à l’Ecole). Je créais des arrangements pour la classe orchestre de Gorron. Nous sommes partis en formation en juillet 2013 dans le Jura (Morez) avec Philippe, Marianne et Mickael Ribault (formateur chez Orchestre à l’Ecole). Une expérience enrichissante, point de départ de toute une démarche de réflexion sur la formation et le travail d'animation d'équipe.
Pourquoi avoir créé « Sur-Mesures » ?
Parce que la question du répertoire est la 1ère dans quasiment toutes nos formations. Et que la question du « sur-mesure » vient tout de suite après. Chaque orchestre et chaque équipe étant unique, il faut tout faire sur-mesure... et c'est chronophage ! Un peu de méthodo et d'aide extérieure sont souvent les bienvenus.
Est-ce qu’arranger pour un orchestre et un·e artiste est différent ? Plus compliqué ?
C'est plus compliqué d'arranger pour les petites mains! Car il faut arriver à faire faire quelque chose d'intéressant, qui permette de progresser, adapté à chaque instrument et qui sonne. D'ailleurs, je n'ai pas du tout la prétention d'arriver à faire quelque chose de formidable à chaque fois. Arranger pour des pros, c'est top, on peut écrire ce qu'on veut, on ne se pose pas trop la question de savoir si ça va être dur à jouer. Par contre, il faut que ça sonne!
Y-a-t’il beaucoup de variations, dans votre travail et dans le travail de déchiffrage de l’orchestre, en fonction du genre de musique (rap, rock, jazz, électro etc) de l’artiste ?
Non, pas particulièrement. Ce qui pourrait différer, c'est le mode de transmission (oral ou écrit). Quand tout est écrit, le travail de fond est exigeant de la même manière, quel que soit le style. Quand c'est oral, c'est très exigeant aussi, pour d'autres raisons.
Quel premier conseil donneriez-vous à un·e responsable d’orchestre qui aurait peur de se lancer sur l’un de ces quatre titres ?
De ne pas forcément jouer exactement comme c'est écrit/proposé mais d'adapter en fonction de son orchestre et de revenir vers nous en cas de question.
Un petit indice sur les prochaines fiches pédagogiques ?
C'est fun, c'est beau, c'est fou !